février 2019

La C.U vue par les acteurs jeunes de la société civile

contraceptif_oral_urgenceLa contraception est définie par l’Organisation mondiale de la santé comme étant « l’utilisation d’agents, de dispositifs, de méthodes ou de procédures pour diminuer la probabilité de conception ou l’éviter »

Il existe plusieurs méthodes de contraception, d’action locale ou générale, à l’efficacité et aux contraintes variables. Parmi ces méthodes, la C.U qui est très utilisée par les adolescents et jeunes. Dans les lignes qui suivent, je partage avec vous le regard des acteurs de la société civile jeunes sur la C.U. Ces jeunes ont apporté des réponses à différentes questions sur la C.U.

C’est quoi la C.U ?

Pour Nna Stephan NJENG, chargé de programmes/projets Association Santé Mobile: la contraception d’Urgence ou la CU est une substance présentée sous forme de pilules dont la composition est majoritairement à base de progestatif. La CU ou dans d’autres appellation pilules du lendemain, est une méthode comme son nom l’indique : »d’urgence » pour faire face à l’avènement d’une fécondation ou encore rencontre du spermatozoïde avec l’ovule. Le composé perturbe au sein propre l’ovulation ce qui a comme conséquence le décalage de l’ovulation et par la suite et tout naturellement la non rencontre entre les deux gamètes.

Pourquoi recourir à la CU?

Pour Aicha KANTE de AfriYAN/Girls, la contraception d’urgence (CU) permet de prévenir des grossesses lors qu’elle est prise dans les 3 jours suivant un rapport sexuel. On peut y recourir dans les situations suivantes: rapports sexuels non protégés, lors qu’il y a craintes d’un échec possible de la contraception, lors d’un usage incorrect des contraceptifs et/ou agression sexuelle ou viol en l’absence de couverture contraceptive. Recourir à la CU, pour les jeunes, c’est l’espoir du désespéré dans la mesure où aucun des deux n’est prêt à devenir parent. Le facteur déterminant son utilisation dans la société africaine reste néanmoins le soucis de l’anonymat et le jugement de la société dans les cas de grossesses.

La contraception d’urgence?

L’accessibilité de la CU varie d’un pays à l’autre en Afrique. Cependant, malgré son coût environnant les 3500 à 5000 Fcfa (Ellaone) son accès reste moindre ceci justement à cause du coût. L’accès à la C.U pour les femmes et filles est également moindre à causes de la stigmatisation et des jugements des personnes même si elle est délivrée sans ordonnance, dans les pharmacies, par les prestataires de services PF ou dans les centres de planification et d’éducation familiale (à prix réduit dans les centres de Pf et d’éducation familiale) nous confient Opi et Rama du Mouvement d’Action des Jeunes (MAJ) de l’ASBEF.

Les risques avec la C.U?

Pour Aicha KANTE, le recours à la contraception d’urgence a quelques effets secondaire qui peuvent provoquer  des nauseés, de la fatigue, des céphalées (maux de tête), douleur dans le bas-ventre, tension dans les seins et peu de vomissement mais qui disparaissent après rapidement. Comme son nom l’indique, cette contraception est réservée aux situations d’urgence. Comme ses effets sont limités, elle ne permet pas en effet d’éviter tout risque de grossesse non désirée. Mais en soi, il n’y a pas de risque médical à la prendre plusieurs fois sur une courte période. Il faut noter que la CU est abortive. Elle ne protège pas contre les IST ni contre le VIH/ sida.

Des conseils pour les adolescents et jeunes?

La sexualité n’est pas un jeu. Il ne faut pas négliger les autres méthodes et surtout pour les filles de prendre le pouvoir de négociation sur la contraception très au sérieux. Il est toujours préférable après un rapport non protégé de s’en procurer pour éviter tout risque de grossesse non désiré

En tant que membre de la société civile, quels messages lancez-vous au gouvernement et aux partenaires pour faciliter l’accès à ce produit?

Il faut que la contraception d’urgence soit à accessible surtout qu’elle soit gratuite pour éviter d’éventuels risques. Il faut également que les prestataires évitent de stigmatiser les jeunes afin de leur permettre de s’en procurer en cas de besoin. Il faut que l’Etat aide également dans l’allègement des lois en libéralisant le circuit de vente. Ce qui a pour effet de délocaliser le lieu de vente de la pharmacie au poste de santé du poste à la boutique de la boutique aux lieux plus familiers aux jeunes gens.

Ibrahima FALL

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Questions sur le GFF

C’est quoi le GFF?

Le Mécanisme de Financement Mondial en Soutien à Chaque Femme Chaque Enfant (GFF) est un nouveau mécanisme de financement qui peut contribuer à mettre fin aux décès maternels et infantiles évitables et à améliorer la qualité de vie et la santé des femmes, des enfants et des adolescents. Le GFF est un vecteur important auxquels les bailleurs de fonds ont recours pour soutenir la santé de la reproduction de la Mère, du Nouveau-Né, de l’Enfant et de l’Adolescent (SRMNEA). Le GFF influence
également la gouvernance nationale en facilitant l’élaboration d’une stratégie unique, collaborative pour la SRMNEA et le financement à long-terme. Le GFF est considéré comme un mécanisme pionnier et la Banque mondiale envisage de de l’introduire comme une nouvelle modalité de financement dans d’autres secteurs.

Quels sont les objectifs du GFF?

Le GFF est un partenariat multipartite en soutien de la Stratégie Mondiale pour la Santé des Femmes, des Enfants et des Adolescents du Secrétaire général des Nations Unies et des Objectifs de développement durable (ODD). Il comporte cinq objectifs :
Financer les plans nationaux pour amplifier et mesurer les résultats de la SRMNEA ;
– Soutenir la transition des pays vers un financement national durable de la SRMNEA ;
– Financer le renforcement des systèmes d’enregistrement à l’état civil et des statistiques démographiques ;
– Financer l’élaboration et l’affectation des biens publics mondiaux qui soutiennent de solides systèmes de santé ; et
– Contribuer à une structure de financement de la SRMNEA mieux coordonnée et rationalisée

La vision à long-terme du GFF est de mobiliser des ressources complémentaires pour combler les déficits de financement de la SRMNEA, et améliorer l’efficacité des dépenses au fil du temps. Jusqu’àprésent, le Fonds Fiduciaire du GFF a réuni des engagements de financement d’une valeur de 815 millions de dollars. Pour tenter de combler les déficits de financement et ne pas se concentrer  uniquement sur les financements accordés par les bailleurs de fonds, le GFF réunit des sources de financement nationales et étrangères en soutien de la SRMNEA. Le financement de la santé par le secteur public national (gouvernement) et par le secteur privé

Quel est le processus du GFF?

Le processus du GFF est assez complexe. Il est constitué par:

  • La sélection des pays suite à un tri suivant beaucoup de critères y compris les indicateurs de la SRMNEA, les ressources nationales, et le financement de la santé;
  • La création d’une plateforme nationale multipartite (gouvernement, société civile) dirigée par le gouvernement, chargée des opérations du GFF dans chaque pays. Cette plateforme est importante en ce sens qu’elle est mise en place pour la prise de décision;
  • La disposition d’une stratégie de financement de la santé ou stratégie à long-terme pour le financement du secteur de la santé de manière durable soutenue par le GFF. cette stratégie inclut un plan de mise en œuvre chiffré qui « présente les étapes à court-terme pour concrétiser les étapes et les investissements de la stratégie;
  • La disposition d’un dossier d’investissement qui est un plan de SRMNEA pilotés par les pays, nécessaires pour accéder aux fonds GFF.

Le GFF au Sénégal?

Le Sénégal fait partie de la deuxième vague de pays qui bénéficient du GFF depuis 2015. Le Sénégal a depuis 2015 commencé à impliquer les différentes parties prenantes (gouvernements, société civile, partenaires) pour créer une plateforme nationale multipartite; travailler sur la stratégie de financement et le dossier d’investissement validé au niveau national en juin 2018.

Le Sénégal saisit les opportunités offertes par le GFF pour améliorer plus rapidement ses résultats en matière de santé de la reproduction, de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent(e) (SRMNEA), pour continuer à renforcer son système de santé et pour pérenniser les investissements destinés à l’expansion des services de santé pour les femmes, les enfants et les adolescents.

Pour rappel, la mortalité maternelle reste élevée avec 315 décès pour 100 000 naissances vivantes (Banque Mondiale, 2015) ; et la sous-alimentation continue à entraver la réalisation de résultats avec notamment une prévalence de l’anémie de 60 pour cent (EDS, 2014).

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Mettre fin aux MGF/E ou MSF

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Le 06 Février de chaque année, c’est cette date que le monde a choisi pour célébrer la journée tolérance zéro à l’égard des MGF/E ou MSF. Mais que signifient ces termes? Quels sont les types de MGF/E ou MSF qui existent? Quelles sont les conséquences de ces pratiques sur la santé des femmes et des jeunes filles? Quelles sont les raisons qui poussent les communautés à maintenir ces pratiques? Pourquoi faut-il lutter contre ces pratiques? Quelles actions pour mettre fin à cette pratique?A travers les lignes qui suivent, nous apporterons des réponses à ces questions.

MGF/E ou MSF?

Les termes MGF/E ou MSF désignent Mutilations Génitales Féminines/Excision ou Mutilations Sexuelles Féminines. Elles sont définies par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme étant toutes les interventions aboutissant à une ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou toute autre lésion des organes génitaux féminins pratiquée à des fins non thérapeutiques. Ces interventions sont le plus souvent pratiquée par des circonciseurs traditionnels, qui jouent souvent un rôle central dans les communautés, notamment en tant qu’accoucheurs.

Les types de MGF/E ou MSF qui existent?

Les mutilations génitales féminines ont été classées en quatre types. Il y a:

Les MGF de Type 1 ou la clitoridectomie qui est une ablation partielle ou totale du clitoris (petite partie sensible et érectile des organes génitaux féminins) et, plus rarement, seulement du prépuce (repli de peau qui entoure le clitoris).

Les MGF de Type 2 ou excision qui est une ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres (replis internes de la vulve), avec ou sans excision des grandes lèvres (replis cutanés externes de la vulve).

Les MGF de Type 3 ou infibulation qui consiste au rétrécissement de l’orifice vaginal par recouvrement, réalisé en sectionnant et en repositionnant les petites lèvres, ou les grandes lèvres, parfois par suture, avec ou sans ablation du clitoris (clitoridectomie).

Et les MGF de Type 4 désignant toutes les autres interventions néfastes au niveau des organes génitaux féminins à des fins non médicales, par exemple, piquer, percer, inciser, racler et cautériser les organes génitaux.

Les conséquences sur la santé des femmes et des jeunes filles?

Les mutilations sexuelles féminines ou MGF/E ne présentent aucun avantage pour la santé et sont préjudiciables à bien des égards aux jeunes filles et aux femmes. Elles comportent l’ablation de tissus génitaux normaux et sains ou endommagent ces tissus et entravent le fonctionnement naturel de l’organisme féminin. D’une manière générale, plus l’intervention est importante, plus les risques augmentent.

Les complications immédiates peuvent être douleur violente, choc, hémorragie, tétanos ou septicémie (infection bactérienne), rétention d’urine, ulcération génitale et lésion des tissus génitaux adjacents.

Les conséquences immédiates sont notamment:

  • douleur violente;
  • saignements excessifs (hémorragie);
  • gonflement des tissus génitaux;
  • fièvre;
  • infections, telles que le tétanos;
  • problèmes urinaires;
  • problèmes de cicatrisation de la blessure;
  • lésions des tissus génitaux adjacents;
  • état de choc;
  • décès.

Les conséquences à long terme sont notamment:

  • des problèmes urinaires (miction douloureuse, infections des voies urinaires);
  • des problèmes vaginaux (pertes vaginales, ulcération, vaginose bactérienne et autres infections);
  • des problèmes menstruels (règles douloureuses, difficultés d’écoulement du sang menstruel, etc.);
  • des problèmes liés aux tissus cicatriciels et chéloïdes;
  • des problèmes sexuels (douleur pendant les rapports sexuels, diminution du plaisir sexuel, etc.);
  • un risque accru de complications lors de l’accouchement (accouchement difficile, hémorragie, césarienne, nécessité de réanimer le nourrisson, etc.) et de décès des nouveau-nés;
  • la nécessité de pratiquer ultérieurement de nouvelles opérations chirurgicales. Par exemple lorsque la mutilation aboutit à la fermeture ou au rétrécissement de l’orifice vaginal (type 3), il faudra procéder à une réouverture pour permettre à la femme d’avoir des rapports sexuels et d’accoucher (désinfibulation). Ainsi, l’orifice vaginal est parfois refermé à plusieurs reprises, y compris après un accouchement, ce qui accroît et multiplie les risques immédiats et à long terme;
  • des problèmes psychologiques (dépression, anxiété, stress post-traumatique, faible estime de soi, etc.).

Les raisons qui poussent les communautés à maintenir ces pratiques?

Les raisons pour lesquelles les mutilations sexuelles féminines sont pratiquées varient d’une région à l’autre et au fil du temps, et divers facteurs socioculturels au sein des familles et des communautés sont en cause. Les raisons les plus fréquemment citées sont les suivantes:

  • Les MGF/E sont des normes sociales dans certaines communautés; ce qui fait que toutes les jeunes filles et femmes de la communauté doivent se conformer à cette pratique séculaire au risque de se faire rejeter et de ne pas être acceptée.
  • Les mutilations sexuelles féminines sont souvent considérées comme faisant partie de la nécessaire éducation d’une jeune fille et de sa préparation à l’âge adulte et au mariage.
  • Les mutilations sexuelles féminines sont souvent motivées par des croyances relatives à ce qui est considéré comme un comportement sexuel approprié. Elles visent à assurer la virginité prénuptiale et la fidélité conjugale. Selon les croyances de nombreuses communautés, les mutilations sexuelles réduiraient la libido féminine, ce qui aiderait les femmes à résister aux actes sexuels extraconjugaux. Lorsqu’une ouverture vaginale est obstruée ou rétrécie (type 3), la crainte de douleurs en cas de réouverture, et la peur que cette réouverture soit découverte, sont aussi censées décourager les femmes d’avoir des relations sexuelles hors mariage.
  • On pratique ces mutilations dans les environnements où l’on croit que cela favorise le marriage de la jeune fille.
  • Les mutilations sexuelles féminines sont associées à des idéaux culturels de féminité et de modestie, selon lesquels les jeunes filles sont «propres» et «belles» après l’ablation de parties de leur anatomie considérées «malpropres», «non féminines ou masculines».
  • Bien qu’aucun texte religieux ne prescrive cette intervention, les praticiens pensent souvent qu’elle a un fondement religieux.
  • Les autorités religieuses adoptent des positions variables à l’égard des mutilations sexuelles féminines: certaines les préconisent, d’autres les considèrent comme étrangères à la religion et d’autres encore contribuent à leur élimination.
  • Les structures locales du pouvoir et de l’autorité, tels que les dirigeants communautaires, les chefs religieux, les circonciseurs et même certains agents de santé peuvent contribuer à conforter cette pratique.
  • Dans la plupart des sociétés, les mutilations sexuelles féminines sont considérées comme une tradition culturelle, argument souvent avancé pour les perpétuer.

Pourquoi faut-il lutter contre ces pratiques?

Les mutilations génitales féminines (MGF) sont aujourd’hui reconnues dans le monde entier comme une atteinte aux droits humains et comme une forme de maltraitance des enfants. Comme d’autres types de violences liées au genre, elles représentent une atteinte au droit à la vie, à l’intégrité physique et mentale, à la santé (reproductive et sexuelle) ainsi qu’à la protection contre les discriminations sur la base du sexe.

Les filles et femmes sont nées complètes avec tous leurs organes. Les MGF/E ne sont que des violences qui subissent les femmes et filles pour leur empêcher d’être épanouie psychologiquement, physiquement. Cela constitue une entrave à la liberté des filles et des femmes et sont une violation de leurs droits.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes: au moins 200 millions de filles et de femmes ont subi une MGF. Caque année, environ 3 millions de filles dans le monde subissent cette pratique et 15 millions de plus risquent d’en être victimes.

Mettre fin à cette pratique?

Au Sénégal, la prévalence de l’excision a connu une légère baisse entre 2012 (18%) et 2017 (14%). Elle s’est stabilisée à 14% entre 2016 et 2017 d’où la nécessité d’intensifier les interventions. Pour mettre fin à cette pratique, il faut traduire les décisions politiques en actions à la base pour accélérer l’atteinte de la tolérance zéro aux mutilations génitales féminines d’ici 2030. Et cela passe par la mise en application de la loi n°99-05 du 29 janvier 1999.

Il faut également poursuivre les actions de sensibilisations dans les communautés en incluant des dialogues intergénérationnels. Il faut impliquer les hommes comme groupe cible ainsi que comme acteurs des mesures de prévention et mobiliser les décideurs politiques pour qu’ils portent au plus haut niveau la discussion sur l’institutionnalisation du sujet à tous les niveaux afin de pouvoir traiter le problème dans sa globalité et sur l’ensemble du territoire. La thématique des MGF doit être dans la mesure du possible incorporée aux structures existantes, permettant de mettre en œuvre les synergies existantes et d’assurer la pérennité des mesures.

Ibrahima FALL

Journée mondiale de lutte contre le Cancer: Prévenir le cancer

World Cancer Day

Le 4 Février de chaque année est célébrée la journée mondiale de lutte contre le cancer. Le cancer constitue encore aujourd’hui une cause de mortalité importante dans le monde. Il fait beaucoup moins parler de lui, mais il tue. Pourtant, il se soigne et l’intérêt de cette journée est aussi de faire prendre conscience de l’utilité d’un dépistage précoce permettant d’arriver à une guérison. Le précédent article va développer sur les modes de prévention qui existent.

Comment prévenir le cancer?

Même si le cancer est une maladie dont plusieurs aspects demeurent encore mystérieux, il est possible d’adopter des habitudes de vie qui permettent de le prévenir. Voici quelques recommandations qui peuvent aider à diminuer les probabilités d’être atteint par le cancer.

Arrêter de fumer:

Principaux cancers concernés : poumon, vessie, pancréas
La fumée de cigarette contient au moins 3 500 composés distincts dont plusieurs contribuent au développement de cancers et causent le décès de 6 millions de personnes chaque année.

Protégez votre peau du soleil

Principal cancer concerné : peau

Plusieurs études ont démontré hors de tout doute que l’exposition excessive au soleil est synonyme d’un risque accru de cancers de la peau, dont le mélanome. L’application de crèmes solaires à des fins préventives réduit les risques de kératoses actiniques (précurseur de cancer cutané), de cancer spinocellulaires et de mélanomes. L’emploi d’écrans solaires avec un indice de protection d’au moins 30 est recommandé. Le plus important est d’éviter à tout prix les coups de soleil à tout âge, mais surtout chez les enfants.  Le bronzage en cabine est aussi à proscrire en raison de l’énorme risque encouru par l’exposition à des doses très élevées de rayons UVA cancérigènes.

Évitez le surpoids

Principaux cancers concernés : côlon, sein, endomètre

Le surpoids est un facteur important de risque de cancer puis qu’il entraîne la multiplication de certaines molécules inflammatoires qui favorisent le développement de mutations parmi les cellules précancéreuses, induisent un taux d’hormones stéroïdiennes et augmentent la résistance à l’insuline.

Faire du sport au moins 30 minutes par jour

Principaux cancers concernés : côlon, sein

Les personnes actives physiquement voient leur risque d’être touchées par plusieurs cancers être réduit considérablement. Le risque du cancer du sein et du côlon peut être réduit de 25 % et les cancers de l’endomètre, de l’ovaire, du poumon et de la prostate sont également moins fréquents.

Réduire la consommation de viandes rouges

Principaux cancers concernés : côlon, sein, pancréas

On sait depuis longtemps qu’une alimentation riche en viande rouge et pauvre en végétaux combinée à un surpoids corporel et à une forte sédentarité est associée à une incidence élevée de cancer colorectal.

Les effets néfastes des viandes rouges et des charcuteries sont nombreux : contenu calorique élevé, production de composés cancérigènes lors de la cuisson, contenu anormalement faible en acides gras oméga-3 anti-inflammatoires. Il est donc recommandé de remplacer la consommation de viandes rouges par d’autres sources de protéines : poisson, volaille, noix, légumineuses.

Consommer en abondance fruits, légumes et légumineuses

Les végétaux sont les seuls aliments capables de freiner la progression des tumeurs microscopiques qui se forment tout au long de notre vie. Ils produisent un arsenal de près de 10 000 molécules distinctes constituant une forme de chimiothérapie préventive créant un environnement inhospitalier pour les tumeurs microscopiques.

Les végétaux champions : ail, crucifères, caroténoïdes (carottes, épinard, tomates), petits fruits (bleuets, framboises, fraises), thé vert, noix, soya, graines et grains, huile d’olive, agrumes.

Limiter la consommation quotidienne d’alcool à 2 verres pour les hommes et 1 verre pour les femmes

Principaux cancers concernés : cavité buccale, sein

La fenêtre de consommation d’alcool qui permet de réduire le risque de mortalité est plus étroite qu’on peut le penser. Cette délicate balance fait en sorte qu’il est important de bien choisir le type d’alcool consommé. Plusieurs études suggèrent qu’une consommation modérée de vin rouge peut être bénéfique.

Dans la plupart des cas, le risque de cancer n’est pas dû à l’alcool en tant que tel, mais à l’acétaldéhyde produit au cours de son métabolisme. L’usage simultané d’alcool et de tabac crée un cocktail cancérigène particulièrement explosif.

Publication scientifique sur l’alcool et le risque de cancer – Éduc’alcool

Limitez la consommation des produits contenant beaucoup de sel

Principal cancer concerné : estomac

Des études ont révélé que la consommation élevée de sel est corrélée avec une augmentation du risque de cancer de l’estomac. Il est préférable d’utiliser les épices et aromates pour assaisonner nos plats quotidiens en remplacement au sel, car ils font partie des végétaux dont les bénéfices pour la santé incluent une action anticancéreuse.

Le curcuma est le grand champion de cette catégorie, mais le gingembre, le piment chili, la cannelle, la muscade, le sésame, le poivre, le persil, le romarin, la coriandre et le basilic sont également bénéfiques.

Autres gestes pour prévenir le cancer

La recherche des dernières années a également identifié plusieurs gestes de notre quotidien qui peuvent maximiser les bénéfices de la prévention de la maladie :

  • Les jeunes femmes devraient se faire vacciner contre le VPH (Virus du Papillome Humain).
  • Les mères devraient allaiter leurs enfants pendant une période de six mois.
  • Il faut limiter l’exposition à des substances chimiques cancérigènes responsables de la pollution de l’air ambiant ou de l’air à l’intérieur des habitations.
  • Dormir plus de 6 heures par nuit.
  • Développer des techniques de gestion du stress.

Source :

Béliveau, Richard, Denis Gingrasm Prévenir le cancer : comment réduire les risques, Trécarré, 2014, 263 p. Empruntez-le
UQAM Chaire en prévention et traitement du cancer : www.richardbeliveau.org
Extenso, Centre de référence sur la nutrition de l’Université de Montréal : www.extenso.org