La contraception est définie par l’Organisation mondiale de la santé comme étant « l’utilisation d’agents, de dispositifs, de méthodes ou de procédures pour diminuer la probabilité de conception ou l’éviter »
Il existe plusieurs méthodes de contraception, d’action locale ou générale, à l’efficacité et aux contraintes variables. Parmi ces méthodes, la C.U qui est très utilisée par les adolescents et jeunes. Dans les lignes qui suivent, je partage avec vous le regard des acteurs de la société civile jeunes sur la C.U. Ces jeunes ont apporté des réponses à différentes questions sur la C.U.
C’est quoi la C.U ?
Pour Nna Stephan NJENG, chargé de programmes/projets Association Santé Mobile: la contraception d’Urgence ou la CU est une substance présentée sous forme de pilules dont la composition est majoritairement à base de progestatif. La CU ou dans d’autres appellation pilules du lendemain, est une méthode comme son nom l’indique : »d’urgence » pour faire face à l’avènement d’une fécondation ou encore rencontre du spermatozoïde avec l’ovule. Le composé perturbe au sein propre l’ovulation ce qui a comme conséquence le décalage de l’ovulation et par la suite et tout naturellement la non rencontre entre les deux gamètes.
Pourquoi recourir à la CU?
Pour Aicha KANTE de AfriYAN/Girls, la contraception d’urgence (CU) permet de prévenir des grossesses lors qu’elle est prise dans les 3 jours suivant un rapport sexuel. On peut y recourir dans les situations suivantes: rapports sexuels non protégés, lors qu’il y a craintes d’un échec possible de la contraception, lors d’un usage incorrect des contraceptifs et/ou agression sexuelle ou viol en l’absence de couverture contraceptive. Recourir à la CU, pour les jeunes, c’est l’espoir du désespéré dans la mesure où aucun des deux n’est prêt à devenir parent. Le facteur déterminant son utilisation dans la société africaine reste néanmoins le soucis de l’anonymat et le jugement de la société dans les cas de grossesses.
La contraception d’urgence?
L’accessibilité de la CU varie d’un pays à l’autre en Afrique. Cependant, malgré son coût environnant les 3500 à 5000 Fcfa (Ellaone) son accès reste moindre ceci justement à cause du coût. L’accès à la C.U pour les femmes et filles est également moindre à causes de la stigmatisation et des jugements des personnes même si elle est délivrée sans ordonnance, dans les pharmacies, par les prestataires de services PF ou dans les centres de planification et d’éducation familiale (à prix réduit dans les centres de Pf et d’éducation familiale) nous confient Opi et Rama du Mouvement d’Action des Jeunes (MAJ) de l’ASBEF.
Les risques avec la C.U?
Pour Aicha KANTE, le recours à la contraception d’urgence a quelques effets secondaire qui peuvent provoquer des nauseés, de la fatigue, des céphalées (maux de tête), douleur dans le bas-ventre, tension dans les seins et peu de vomissement mais qui disparaissent après rapidement. Comme son nom l’indique, cette contraception est réservée aux situations d’urgence. Comme ses effets sont limités, elle ne permet pas en effet d’éviter tout risque de grossesse non désirée. Mais en soi, il n’y a pas de risque médical à la prendre plusieurs fois sur une courte période. Il faut noter que la CU est abortive. Elle ne protège pas contre les IST ni contre le VIH/ sida.
Des conseils pour les adolescents et jeunes?
La sexualité n’est pas un jeu. Il ne faut pas négliger les autres méthodes et surtout pour les filles de prendre le pouvoir de négociation sur la contraception très au sérieux. Il est toujours préférable après un rapport non protégé de s’en procurer pour éviter tout risque de grossesse non désiré
En tant que membre de la société civile, quels messages lancez-vous au gouvernement et aux partenaires pour faciliter l’accès à ce produit?
Il faut que la contraception d’urgence soit à accessible surtout qu’elle soit gratuite pour éviter d’éventuels risques. Il faut également que les prestataires évitent de stigmatiser les jeunes afin de leur permettre de s’en procurer en cas de besoin. Il faut que l’Etat aide également dans l’allègement des lois en libéralisant le circuit de vente. Ce qui a pour effet de délocaliser le lieu de vente de la pharmacie au poste de santé du poste à la boutique de la boutique aux lieux plus familiers aux jeunes gens.
Ibrahima FALL