novembre 2018

Renforcement de capacités des jeunes ambassadeurs SRPF Sénégal sur le plaidoyer et la mobilisation des ressources

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Photo de famille marquant fin formation des jeunes ambassadeurs SRPF sur le plaidoyer et la mobilisation des ressources

Les 8, 9 et 10 novembre 2018 s’est tenue la session de formation de 35 jeunes ambassadeurs SRPF  de THIES et de Dakar sur le plaidoyer et la mobilisation des ressources. Cette activité entre dans le cadre du plan d’action de la coalition des organisations de la société civile pour le repositionnement de la planification familiale (COSC/PF) Sénégal. L’objectif de cette formation est d’outiller  les jeunes ambassadeurs de compétences sur le plaidoyer avec l’outil AFP SMART et la mobilisation des ressources pour leur permettre de relever les défis qui se posent à eux en matière de plaidoyer sur les questions du financement de la santé de la reproduction des adolescents et jeunes, sur l’offre de services sans discriminations mais également sur les espaces sûrs.

La formation a aidé les jeunes à comprendre l’approche d’AFP SMART qui se focalise sur l’obtention de gains rapide à travers trois phases que sont:

Etablir un consensus qui constitue la phase 1, la phase 2 dite Concentrer les efforts, et Réussir le changement qui recouvre la dernière phase. Dans ce processus, le plaidoyer AFP SMART c’est s’adresser au bon décideur avec le bon message au bon moment.

Dans ce processus également, les jeunes ont élaboré des objectifs de plaidoyer et des plans d’actions budgétisés. Par ailleurs, dans cet exercice d’élaboration des plans d’actions les jeunes ont montré un réel enthousiasme et se disent prêts à les mettre en exécution.

Fatou CISS

Prévalence du VIH dans la population générale: Ces chiffres qui inquiètent

 

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Lors de la formation des jeunes ambassadeurs SRPF Sénégal sur le VIH/SIDA et la communication, le consultant a partagé avec les jas l’état situationnel de prévalence du VIH dans la population générale. Il y a beaucoup de disparités dans les zones mais également chez les hommes et les femmes.

L’épidémie du VIH au Sénégal est de type concentré avec une prévalence basse dans la population générale. Ce concept a permis de développer une approche pour connaître et répondre à l’épidémie. Actuellement, avec la nouvelle Approche basée sur la localisation et les populations, l’épidémie de sida est présentée sous la somme de plusieurs épidémies locales interconnectées, au sein desquelles les populations clés et certaines régions en sont les plus touchées.

Les dernières estimations de l’ONUSIDA (2017) montrent une baisse progressive de la prévalence du VIH, chez les 15 à 49 ans depuis 2005, et qui est estimée à 0,5 % en 2016 (Spectrum ONUSIDA, 2017). Cette tendance à la stabilisation voire à la baisse de la prévalence est certainement attribuable aux investissements précoces et ciblés qui sont effectués dans le cadre de la riposte au VIH (CNLS, Mars 2017).

Selon les données d’estimation Spectrum (ONUSIDA, 2017), en 2016 le nombre de personnes vivant avec le VIH s’élève à 41 000, dont 26 000 femmes et 15 000 hommes. Le nombre d’Orphelins enfants vulnérables (OEV) âgés de 0 à 17 ans est estimé à 27 000 (Spectrum ONUSIDA, 2017).

Répartition par région:

La répartition de la prévalence selon la région géographique montre des disparités. En effet, les régions du Sud, de l’Est, du Nord et certaines du Centre présentent des prévalences supérieures à la moyenne nationale. Il s’agit respectivement des régions de Kolda (2,4 %) suivi de Kédougou (1,7 %), de Tambacounda (1,4 %), de Sédhiou (1,1 %), de Kaolack (1,1 %), de Ziguinchor (1,0 %), de Fatick (1,0 %) et Saint Louis avec 0,9 % (Figure 2).

Prévalence du VIH selon le sexe et l’âge

Le consultant n’a pas manqué de revenir sur la vulnérabilité des femmes par rapport au VIH. En effet, les femmes présentent une vulnérabilité plus élevée face au VIH que les hommes au Sénégal. Parmi les PVVIH âgées de 15 ans et plus, 64,0 % sont des femmes avec une prévalence de 0,8 % versus 0,5 % pour les hommes. Il en résulte un ratio d’infection femmes/hommes de 1,6.

Chez les jeunes de 15-24 ans, bien que la prévalence soit relativement basse (0,2 %), les jeunes filles sont 3 fois plus infectées que les garçons soit 0,3 % contre 0,1 % (EDS-MICS, 2010-2011).

La prévalence augmente proportionnellement avec l’âge jusqu’à 44 ans autant chez les hommes que chez les femmes. Les femmes âgées de 45-49 ans présentent les prévalences les plus élevées (2,4 %), tandis que chez les hommes, les 40-44 ans enregistrent les plus fortes prévalences soit 1,5 %. L’ancienneté de la contamination et la durée d’exposition au VIH pourraient expliquer le fait que les personnes âgées de 40 à 49 ans sont les plus infectées

Prévalence du VIH chez les populations clés

Il s’agit des professionnelles de sexes (PS), des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). On a constaté que la prévalence du VIH a baissé chez les PS. En effet, elle est passée de 18, 5 % à 6,6 % entre 2010 et 2015 (ENSC, 2010 et 2015). Selon la catégorie, la prévalence du VIH chez les professionnelles du sexe officielles (PSO) est passée de 23,8 % en 2010 à 8,7 % en 2015 alors que chez les professionnelles du sexe clandestines (PSC), elle est passée de 12,1 % à 5,4 % pour la même période (ENSC, 2010 et 2015).

Et pour les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH) la prévalence estimée du VIH chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes (HSH) est passée de 21,8 % en 2007 à 17,8 % en 2014 (ELIHoS, 2007 et 2014).

Les résultats de cette dernière enquête, ELIHoS (2014) montrent que la prévalence du VIH a augmenté de près de 3 fois et demie dans la tranche d’âge de 18 à 19 ans en 2014, soit 19,9 % (versus 5,2 % en 2007). Cette même tendance est observée chez les élèves où la prévalence est passée respectivement de 13,1 % à 18,1 % (ELIHoS, 2007 et 2014).

Ce constat peut être lié au fait que la pratique de l’homosexualité est très précoce chez les jeunes et sans protection. Par contre, chez les HSH âgés 35 ans et plus, cette prévalence a diminué, passant de 40,6 % à 17,2 % durant la même période (ELIHoS, 2007 et 2014).

Au vu de ces chiffres inquiétants, les jeunes ambassadeurs doivent développer des actions de sensibilisation pour toucher ces cibles vulnérables pour aider à réduire la stigmatisation et la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH.

Ibrahima FALL

Les jeunes à l’assaut de la santé de la reproduction

 

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La problématique des jeunes par rapport à l’accès aux services de santé de qualité est une réalité bien visible au Sénégal. Selon le rapport des enquêtes démographiques et de santé du Sénégal continue de 2016, la proportion d’adolescents ayant déjà commencé leur vie féconde s’élève à 16% sur les filles âgées de 15 à 19 ans, dans cette catégorie 12% d’entre eux ont eu un enfant et 3% sont enceintes pour la première fois. A cela s’ajoute les données réalisées par le groupe pour l’étude et l’enseignement de la population (GEEP) en 2016 qui révèle que 1162 cas de grossesses chez les adolescents âgés de 13 à 19 ans en milieu scolaire ont été notés. Certes des avancées ont été faites mais le problème est toujours d’actualité avec les cas d’agressions, de viol, de grossesses précoces ou d’infections. C’est la raison pour laquelle la coalition des organisations de la société civile s’engage à former les jeunes sur le « VIH/SIDA et les techniques de communication » pour contribuer au processus de changements de comportements des ados jeunes sur la santé de la reproduction, les IST,  les grossesses précoces et le VIH. Cette formation vise à renforcer la capacité des jeunes pour leur permettre d’être plus à l’aise dans leur rôle de relais communautaire. En tant que jeunes ambassadeurs ils sont appelés à devenir des porteurs de voies car leurs contacts avec les populations vulnérables doivent aboutir à un résultat positif. La coalition des organisations de la société civile sur la sante de la reproduction et la planification familiale s’engage à changer la donne pour préparer la relève de demain par des enseignements utiles et pratiques. De nouveaux cadres d’échanges et de discussions ont été établis pour attirer l’attention de ces jeunes sur leurs degrés de compréhension et de restitution des différents modules et exposés à travers des travaux de groupes.

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Ces travaux de groupe ont permis à ces jeunes d’élaborer des plans d’action volontaristes qui leur permettront d’organiser des activités à la base sans pour autant mobiliser tant de ressources ou de nombreux financements. L’idée de la formation c’est d’aider les jeunes une fois sur le terrain de pouvoir convaincre leur cible par des messages clairs et précis mais aussi de pouvoir être en mesure de véhiculer des informations utiles auprès de leurs cibles. C’est une occasion pour tout jeunes désireux de se connaitre lui-même et de savoir gérer sa sexualité d’une façon responsable de se lancer sur ce processus de changement. Une responsabilité qui doit se faire par la connaissance de soi et la connaissance des dangers qui guettent son épanouissement. L’utilité d’un tel changement de comportement nécessite une prise en charge totale des questions liés à la santé sexuelle et reproductive des jeunes, femmes et hommes qui décident de changer de visions.

Fatou CISSE

Formation des jeunes ambassadeurs SRPF Sénégal sur le VIH/SIDA et la communication: Adapter les messages aux communautés

Un public sensibilisé est un public averti qui reçoit des informations pouvant l’aider à comprendre et à avoir une meilleure acceptation d’un sujet. L’adaptation des messages dans la communication par rapport aux communautés permet de toucher les cibles en veillant à ce que l’information donnée soit bien prise.

Chers jeunes, ayez une maîtrise de votre communication et veillez à donner la bonne information à vos pairs

Pour la deuxième journée de la formation des jeunes ambassadeurs SRPF Sénégal Très souvent, c’est en ne maîtrisant pas son environnement, et non l’information, que la plupart des activités de sensibilisation n’atteigne pas les objectifs dixit Omar SOW le formateur des jeunes ambassadeurs sur la communication.

Par ailleurs, il est revenu sur la communication pour un changement social de comportements car c’est l’ensemble des interactions participatives entre individus et au sein des groupes ou communautés ainsi que des actions de communication dirigées vers eux en vue d’opérer un changement volontaire du comportement individuel et des normes sociales, s’il y a lieu, dans le but d’améliorer le bien être de l’individu, de la communauté, de la société.

Il est donc important, pour lui, de veiller à ce que l’information donnée tienne en compte le contexte socio culturel et religieux. Cet avis est largement partagé par les participants de la formation sur le VIH/SIDA et la communication.

Nous sommes dans une société où chacun à ses croyances, valeurs et façon de penser. Nous sommes alors tenu d’adapter notre communication à toutes les communautés afin de répandre la bonne information sans heurter.

Pour Fatou Bintou Sylvie DIACK, jeune fille leader et éducatrice paire du Réseau National des Pairs Educateurs du Sénégal (RENPES) les sensibilisations des jeunes ambassadeurs SRPF Sénégal pour le changement social de comportements ne doivent pas choquer. Pour elle, il faut que les jas tiennent comptent des réalités des différentes communautés en essayant d’adapter leurs messages pour répandre la bonne information.

Ibrahima FALL

Formation des jeunes ambassadeurs SRPF Sénégal sur le VIH/SIDA et la Communication

Mis en place depuis 2013, la stratégie jeunes ambassadeurs contribuent à la promotion de la santé sexuelle et de la reproduction y compris la prévention des IST/VIH – Sida à travers les activités d’IEC/CCC afin d’aboutir à un changement de comportement et une meilleure acceptation de la planification familiale chez les adolescents et jeunes mais aussi le plaidoyer sur les questions liées à la prise en compte des besoins des ados/jeunes dans les politiques de santé.

Pour réussir ces différentes missions, les jeunes ambassadeurs doivent être renforcés en capacités pour pouvoir faire face aux différents défis qui les attendent par rapport à l’accès à des services de santé sexuelle et reproductive à tous et sans discrimination aux jeunes.

C’est dans cette optique que s’inscrit la formation des jeunes ambassadeurs SRPF sur le VIH/SIDA et la communication organisé du 05 au 07 Novembre 2018 au siège du RESOPOPDEV. Cette session de formation qui entre dans le cadre du plan d’action de la coalition des organisations de la société civile pour la planification familiale (COSCPF) Sénégal permettra de renforcer les capacités de 35 jeunes sur le VIH/SIDA et les techniques de communication.

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Atelier de formation des jeunes ambassadeurs SRPFsur le VIH/SIDA et la communication Dakar, du 05 au 10 Novembre 2018
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Atelier de formation des jeunes ambassadeurs SRPFsur le VIH/SIDA et la communication Dakar, du 05 au 10 Novembre 2018
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Atelier de formation des jeunes ambassadeurs SRPFsur le VIH/SIDA et la communication Dakar, du 05 au 10 Novembre 2018
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Atelier de formation des jeunes ambassadeurs SRPFsur le VIH/SIDA et la communication Dakar, du 05 au 10 Novembre 2018
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Atelier de formation des jeunes ambassadeurs SRPFsur le VIH/SIDA et la communication Dakar, du 05 au 10 Novembre 2018
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Atelier de formation des jeunes ambassadeurs SRPFsur le VIH/SIDA et la communication Dakar, du 05 au 10 Novembre 2018
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Atelier de formation des jeunes ambassadeurs SRPFsur le VIH/SIDA et la communication Dakar, du 05 au 10 Novembre 2018
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Atelier de formation des jeunes ambassadeurs SRPFsur le VIH/SIDA et la communication Dakar, du 05 au 10 Novembre 2018

 

Ibrahima FALL