octobre 2018

OOAS: 3éme Forum sur les bonnes pratiques en santé

Du 22 au 25 Octobre 2018 s’est tenu à Accra le 3éme forum sur les bonnes pratiques en santé organisé par l’Organisation Ouest Africaine de la Santé. Le thème choisi cette année est: « Promouvoir la multisectorialité pour atteindre les objectifs de développement durables en lien avec la santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant, de l’adolescent et jeune (SMNEAJ) » et les sous thèmes Bonne gouvernance et la redevabilité pour la santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant, de l’adolescent et du jeune (SMNEAJ), Partenariat Public Privé et des TICs  dans l’amélioration de la SMNEAJ, Contribution de la médecine traditionnelle dans l’amélioration de la SMNEAJ, Maladies Non transmissibles et SMNEAJ.

Ce forum a vu la participation des jeunes de 15 pays de la CEDEAO dont certains ont pu partager les bonnes pratiques notamment dans le domaine des TICs.

Beaucoup de présentations ont été faites. Mais celles qui marquent le plus les esprits sont la chaise d’accouchement pour faciliter le plus le travail de la femme, l’approche des réseaux sociaux physiques pour arriver à un changement social de comportement, les applications de gestion ds systèmes, la délégation des tâches, la multisectorialité , les média sociaux et le partenariat public privé.

Ibrahima FALL

Accra, le 25 Octobre 2018

Entretien avec Aïcha Aïdara KANTE sur la journée internationale de la fille

Dans le cadre de la journée internationale de la fille, une série d’interview a été réalisée avec des jeunes filles leaders actrices dans la société civile.  Mlle Aïcha Aïdara KANTE membre de AfriYAN/Girls s’est entretenue avec nous dans le cadre de la célébration de cette journée.

Que pensez-vous de la JIF?

Aïcha KANTE

L’internationale de la jeune fille, célébrée le 11 Octobre de chaque année,  est une journée de magnification de toute une génération qui a pour but essentiel de défendre les besoins et droits des jeunes filles représentant le quart de la population mondiale. Quand on sait que les filles n’ont pas souvent accès à l’éducation, à la contraception, ne bénéficie pas d’espaces sûrs pour s’exprimer et qu’elles se trouvent très souvent violenter leur dédier une journée paraît tout à fait justifier.

Pourquoi est-il important pour les filles qu’on célèbre la JIF ?

La célébration de cette journée est importante dès lors que les besoins des jeunes filles d’aujourd’hui, futures femmes de demain ne sont pas pris en compte dans les politiques et leur niveau de représentativité dans les instances de prise de décision laisse à désirer. De plus, les filles sont des cibles vulnérables et se trouvent très souvent victimes de violences que cela soit à la maison, à l’école, dans la rue mais également dans leur travail. Par ailleurs, le manque d’accès aux services de contraception, de formation professionnelle qualifiante et d’espaces sûrs pour s’exprimer constituent un véritable. Dédier et célébrer cette journée pour les filles est une avancée énorme dans la voie de l’autonomisation de la jeune fille et du respect de ses droits.

Quelles sont les violences les récurrentes dont sont victimes les filles ?

Ces violences sont de  plusieurs ordres. Il y a les violences verbales ou psychologiques avec des injures entre élèves, élèves et enseignants. Le harcèlement sexuel, la discrimination sont une autre forme de violence que l’on retrouve en classe et à l’école. Les filles et certains élèves handicapés sont les plus exposés à cette forme de violence. Le viol qui est un phénomène très isolé dans les écoles, inconnu dans certaines localités. A cela s’ajoute également les mutilations génitales et la violence à la maison où la fille n’a pas le droit de décider de son avenir et se retrouve souvent pris au piège des décisions parentales qui l’oblige à quitter l’école pour les travaux domestiques ou à être marié précocement. Toutes ces violences doivent être combattues pour permettre à la fille de libérer son plein potentiel.

Que faudrait-il faire pour faire de l’autonomisation des filles une réalité ?

Ce qu’il faudrait d’abord, c’est briser les plafonds de verre qui sont sur son chemin  en commençant par la lutte contre toutes violences à leur égard et surtout contre les grossesses précoces non désirée, les mariages d’enfants avec leurs lots de conséquences conduisant à la déperdition scolaire.

Ensuite, garantir une éducation de qualité aux filles en les équipant de compétences utiles. Il faudrait également une législation forte qui puisse protéger les filles de mutilations génitales et de harcèlements, etc. Il faut aussi

Par ailleurs, la création d’espaces sûrs pourront permettre aux filles de s’ouvrir, d’apprendre à s’inculquer un leadership fort à travers les partages d’expérience. Et l’Etat du Sénégal a le devoir de protéger les jeunes filles qui avancent dans leur vie avec une épée de Damoclès sur la tête à cause de toutes sortes de violences et pressions exercées sur elle.

Propos  recueillis par Ibrahima FALL

Journée Internationale de la Fille: Interview avec Alima DRAME, jeune fille leader au Sénégal

Ce jeudi 11 octobre 2018 est célébrée la journée Internationale de la Fille (JIF). Il s’agit d’une journée importante au cours de laquelle, les filles vont davantage communiquer sur leurs droits. Cet entretien avec Alima DRAME, Secrétaire générale du réseau Youth African and Adolescent Network (AfriYAN/Girls) revient sur l’importance de cette journée.

  • Que pensez-vous de la journée internationale de la jeune fille ?

La journée internationale des filles est une opportunité de mettre en lumière les nombreux problèmes et discriminations auxquels font face les jeunes filles.  Pour rappel, depuis 2007 des organismes comme PLAN luttait contre les discriminations faites aux filles à travers le monde, qu’il s’agisse d’éducation, de travail, de violences ou de traditions familiales. Mais c’est en 2012 que l’Organisation des Nations Unies a décrété le 11 Octobre journée internationale de la fille. Cette journée est un moment fort de plaidoyer à l’endroit des politiques pour nous jeunes filles leaders.

  • Pourquoi est-il important pour les filles qu’on célèbre la JIF ?

La jeune fille peut être privée de toute voix au chapitre de sa vie dans les décisions qui la concernent, son avenir ne lui appartient plus. Empêcher une fille de vivre son adolescence en bonne santé et en sécurité pour devenir une adulte productive et autonome est une violation de ses droits. Mais cela fait également peser lourdement sur le développement de son pays, c’est pour cela qu’il est important de célébrer la Journée Internationale de la Fille pour montrer au monde entier que le pouvoir que nous avons en tant que filles, notre potentiel qu’on doit libérer et nos droits également doivent être respectés et protégés.

  • Quelles sont les violences les plus récurrentes dont sont victimes les filles ?

Il peut arriver que les jeunes filles soient victimes de certaines violences qui demeurent des problèmes très préoccupants et constituent un obstacle au développement et à la jouissance de leur droit de s’épanouir. Ces violences sont les mariages d’enfants, les mutilations génitales féminines, les violences sexistes, les harcèlements, etc. Elles ont d’énormes conséquences notamment dans leur intégration dans le marché du travail, sur la poursuite de leurs études mais surtout sur leur estime de soi. Et pour remédier à cela il faut que le gouvernement harmonise la législation nationale et les textes ratifiés en relevant l’âge légal du mariage et la vulgariser tout en collaborant de manière régulière avec les dirigeants communautaires et religieux et qu’il mette en application de manière effective la loi portant obligation scolaire de dix ans mais avec une éducation de qualité. Il faudrait également que les jeunes filles résistent et osent dénoncer toute formes de violence (à la maison, à l’école et dans la société) à leur égard mais également qu’elles puissent adopter des comportements responsables pour éviter les grossesses précoces non désirées.

  • Quelles actions faudrait-il mener pour faire de l’autonomisation des filles une réalité ?

L’autonomisation des filles est un élément fondamental et une condition importante pour atteindre le développement durable et pour y remédier les filles ne doivent pas être seulement des militantes mais doivent guider le changement en participant à  influencer les décideurs, le plaidoyer et les activités opérationnelles.

L’état du Sénégal a posé des actions allant dans le sens de disposer d’un capital humain de qualité. Il a franchi un pas décisif dans la réalisation de sa politique en faveur des jeunes filles avec l’adoption d’une Stratégie Nationale de l’équité et de l’égalité du genre(SNEEG). Elle est salutaire mais on ne doit pas seulement se limiter à définir des stratégies. Il faut mettre en place des actions concertées  et novatrices en assurant des espaces sûrs aux jeunes filles dans une  approche multisectorielle et collaborative qui susciteront le changement vers un avenir meilleur pour le Sénégal.

Par ailleurs, la promotion d’espaces sûrs pour les jeunes filles est également un excellent moyen pour permettre aux jeunes filles d’exprimer pleinement leur potentiel et l’Etat devrait travailler à créer un environnement favorable à l’épanouissement de la jeune fille

Propos recueillis par Ibrahima FALL