juin 2018

Infertilité, infécondité et stérilité

Mes recherches m’ont conduit aujourd’hui à m’intéresser sur trois sujets que je trouve intéressant tant ils semblent être des points de discussion sérieuse et stressante: la stérilité féminine, l’infertilité masculine et l’infécondité.

Mais que signifie donc ces termes?

La stérilité désigne l’impossibilité, pour un homme ou pour une femme, de procréer. Ce terme étant relativement agressif, certains préfèrent utiliser celui d’infécondité, ou d’hypo-fécondité (diminution des capacités à donner naissance).

L’infécondité désigne l’incapacité d’avoir des enfants. Cette absence de procréation peut survenir chez un homme, une femme, un couple et, plus largement, une population. L’infécondité se traduit par l’absence de fécondation, c’est-à-dire d’union entre gamètes mâle et femelle. On parle d’infécondité volontaire lorsqu’elle résulte d’un choix engendrant, par exemple, la prise d’un contraceptif.

L’infertilité quant à elle est définie par l’OMS comme « une maladie du système reproductif définie par l’impossibilité d’obtenir une grossesse clinique après douze mois ou plus de rapports sexuels réguliers et non protégés »

Les causes et les solutions:

Parmi les les cause on peut retenir :

-Chez l’homme:

  • Une quantité trop faible de spermatozoïdes;
  • Désordre hormonal;
  • Le tabac;
  • affections et des situations exposant les testicules à un excès de chaleur comme l’exercice physique, l’eau chaude, des vêtements trop serrés, une position assise prolongée;
  • Les infections sexuellement transmissibles;
  • infection des voies urinaires;
  • Opération  de la prostate;
  • Un mauvais fonctionnement ou un dysfonctionnement des spermatozoïdes.

-Chez la femme:

  • l’âge;
  • Une mauvaise hygiène de vie;
  • Muqueuse utérine anormale due à l’endométriose ;
  • Dysfonctionnement des ovaires;
  • Trompes de Fallope obstruées
  • les infections sexuellement transmissibles à Chlamydia, entre autres;
  • des lésions aux ovaires;
  • une obturation des trompes de Fallope;
  • une hypothyroïdie (un trouble de la thyroïde);
  • une endométriose (un trouble caractérisé par la présence de cellules de la muqueuse de l’utérus hors de l’utérus);
  • le syndrome des ovaires polykystiques;
  • la présence de cicatrices dans l’utérus;
  • des fibromes (des tumeurs bénignes siégeant sur le muscle lisse de l’utérus);
  • des affections congénitales comme la fibrose kystique;
  • des exercices trop intenses (menant à l’absence des règles);
  • l’anorexie ou la boulimie;
  • de fréquentes variations pondérales;
  • des lésions au col utérin

Les solutions:

Pour les solutions, on peut noter:

Médicaments ;
traitements chirurgicaux ;
assistance médicale à la procréation ;
l’insémination intra-utérine ;
une alimentation saine ;
insémination artificielle ;
solutions naturelles avec des suppléments vitaminés.

Ibrahima FALL

« Soutoura » et « Kersa »

Une valeur se définit comme tout fait social ou de culture qui est conforme à la raison, à la nature de l’homme et qui répond positivement aux besoins fondamentaux de la majorité des membres d’une communauté humaine. De ce point de vue, les valeurs revêtent un caractère dynamique et permettent ainsi à l’individu de vivre en équilibre harmonieux aussi bien avec lui-même qu’avec les autres. Elles ne brisent pas les structures psychiques des individus et ne marginalisent pas les sociétés qui en vivent, mais leur offrent plutôt les moyens de débloquer certains mécanismes sociaux grippés ou de dominer des phénomènes nouveaux et imprévisibles de manière à faire de l’homme le premier bénéficiaire du progrès.

En Afrique, nos sociétés ont un fort attachement à leur culture et à des valeurs qui les définissent et se traduisent dans toutes leurs actions au quotidien. Certaines de ces valeurs sapent certains principes de droits humains et contraignent au silence les victimes de viols, d’abus sexuels  sur les jeunes et notamment chez les filles. Le sutura » (discrétion), le « kersa » (pudeur) sont deux de ces valeurs que l’on retrouve dans la société sénégalaise et qui malheureusement dans le contexte des violences est entrain de faire beaucoup de dégâts chez les ados/jeunes.

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Les constats : entre viols, abus sexuels et pédophilie :

En 2016, selon les statistiques de l’Association des femmes juristes du Sénégal, le Sénégal a enregistré en 2016 3600 cas de viol. L’ampleur du phénomène est perceptible dans la banlieue dakaroise à Pikine où on enregistre 1 à 4 abus sexuel par jour. Les victimes les plus touchées, selon les mêmes sources, ont entre 3 et 19 ans. Ce qui fait qu’au délit de viol s’ajoute souvent celui de pédophilie.

Cette recrudescence des viols et abus est devenue monnaie courante dans la société sénégalaise et vient se nicher dans le lot des violences perpétrées chez les jeunes notamment les filles.

Le viol et les abus sexuels dans le droit sénégalais :

Dans le droit sénégalais, le viol est une agression sexuelle impliquant, selon l’article 320 du Code pénal, «tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise». Au Sénégal, la juridiction considère qu’un enfant en- dessous de l’âge de majorité sexuelle (18 ans) ne peut valablement consentir à un rapport sexuel. Donc, quand l’acte sexuel implique une personne dont l’âge est au-dessous de la majorité légale, il y a viol

La responsabilité de l’Etat :

Face à cette question, il semble évident que l’Etat a des responsabilités sur cette situation de viols et d’abus sexuels. Parmi ces responsabilités, la stricte application de la loi sous toute forme.

Les autorités étatiques devraient mettre en application la loi et durcir les sanctions sur les viols perpétrés sur des jeunes filles. Il faut également qu’il lance des campagnes d’éducation populaire pour davantage communiquer sur ces pratiques afin de lutter contre la débauche sexuelle.

L’Etat doit aussi veiller à ce que les textes soient adaptés aux réalités culturelles, sociales et sociologiques actuelles du Sénégal.

Intégrer des modules sur les violences basées sur le genre dans le curriculum sur l’éducation à la santé de la reproduction pour sensibiliser davantage les jeunes à l’école.

La responsabilité de la société :

Dénoncer, protéger, agir. Voilà ce que doit faire la société pour garantir à toutes les franges de la population notamment les femmes et les jeunes filles qui sont vulnérables et victimes des situations de viols, d’abus et de harcèlements sexuels. Il y va du respect des droits des filles consacrés par des textes internationaux dont l’Etat du Sénégal à souscrit.

Ibrahima FALL

 

Briser le tabou

Evoquer certains sujets de santé peut être délicat voire problématique pour les personnes notamment quand il s’agit du dépistage sur le VIH/SIDA. Une jeunesse sans SIDA traduit l’adoption de comportement responsable avec des choix éclairés pour son avenir.

Pour rappel, le test de dépistage est une intervention qui offre à une personne l’opportunité d’explorer confidentiellement son niveau de risque vis-à-vis du virus du Sida et de connaître son statut sérologique (c’est-à-dire si le virus est dans son sang ou non). Il est volontaire, anonyme et gratuit. Le dépistage est un moyen important de prévention de l’infection à VIH. Le dépistage constitue aussi un début de prise en charge ainsi que diverses autres prestations de services pour les personnes dépistées VIH positifs.

Le taux de prévalence du Sida dans la population générale a encore connu une baisse au Sénégal, selon le rapport 2016 de l’Onusida. Il est passé de 0,7 % à 0,5 %. Avec les campagnes de sensibilisation récurrentes, la communication développée autour du dépistage ces différents résultats ont été obtenus. Mais il reste beaucoup à faire pour réussir à atteindre les 90-90-90

 

A THIES, lors de leur 48H SRPF, les jeunes ambassadeurs ont organisé une stratégie avancée. Dans ce cadre,un dépistage sur le VIH et des causeries sur la SR ont été tenue pour les ados/jeunes au centre de santé de SAMPATHE.

Ce qui me frappe dans ces discussions c’est la conscience qu’ont les ados/jeunes sur les questions telles les grossesses précoces ou le VIH/SIDA. Certains reconnaissent que par manque d’information, elles s’adonnent à la sexualité précoce et entretiennent des rapports sans protection réguliers qui les conduits aux grossesses non désirées nous confient ils pour la plupart.

Quant à la question seraient ils prêts à discuter de la sexualité avec des membres de leur famille, ils répondent que même s’ils le veulent l’environnement n’est pas favorable au dialogue car le Sénégal est un pays à fort ancrage culturel même l’existence de centre permet de recueillir des informations. Pour eux, il faut briser le tabou et renforcer la communication car c’est dans l’ignorance que la plupart des jeunes se versent les conduisant ainsi à des comportements qui ne sont pas sains.

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Par ailleurs, sur la fréquence des centres certains jeunes sont réticents à l’idée de s’y rendre car l’accueil, la confidentialité, les heures, etc ne le plaisent pas forcément.

C’est pourquoi je pense que pour aider les jeunes les parents doivent prendre leur responsabilité en nouant le dialogue avec leur enfant à l’âge pubère. Il faut aussi améliorer l’accueil dans les centres en allouant un espace spécifique aux jeunes dont les heures arrangent les jeunes. Il faut aussi développer l’Education Sexuelle Complète comme cours dans les programmes scolaires et renforcer la communication pour un changement de comportements par les pairs éducateurs et les bajenu gox.

    Ibrahima FALL