novembre 2017

Réussir sa vie, c’est avoir une sexualité responsable

« Avoir une sexualité responsable, c’est pouvoir être acteur de sa vie, ne pas subir, et pour cela, se connaître pour mieux s’aimer et aimer l’autre ; savoir anticiper.

Avant d’avoir une relation sexuelle, c’est se demander : « suis-je prêt(e)? Et l’autre ? Qu’est-ce que j’engage dans cette relation? », et réfléchir aux enjeux tant sur le plan affectif que physique avec les risques liés aux IST, ou à une grossesse. »

Ces questions que se posent souvent les ados/jeunes sont légitimes. Ils sont dans une phase de se découvrir, de découvrir comment fonctionne leur corps avant de prendre de bonnes décisions, condition sine qua non d’une sexualité responsable, pour leur bien-être.

Le conseil du jour est donc l’estime de soi (https://jasrpfsenegal.wordpress.com/?s=estime+de+soi)

Renforcer son estime de soi peut paraître difficile mais pas impossible. Il faudra:

  • S’affirmer
  • Définir ses priorités ou se fixer des objectifs
  • Lister les valeurs fondamentales
  • Reconnaître ses qualités
  • Rester positif
  • Se complimenter et célébrer toutes les victoires
  • Muselez les critiques intérieures
  • Transformer les défauts en qualité

IF

Femme et PF

L’accès des femmes à la contraception, un droit fondamental, en Afrique permettrait de réduire les nombreux décès maternels, les nombreuses grossesses précoces chez les adolescentes et rendraient les femmes plus autonomes.

En effet, la planification familiale sauve des vies, constitue un facteur de réduction de la pauvreté, et est un point essentiel pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.

Dans beaucoup de pays, les besoins non satisfaits de contraception demeurent encore élevés. L’accès à la santé pour les femmes et le type de soins qui leurs sont prodigués sont largement tributaires de la qualification du personnel de santé mais aussi des conditions d’accès aux soins. D’un accueil approximatif à un déficit de communication, en passant par un manque de ressources, il faut y ajouter une autorisation maritale au préalable pour qu’une femme puisse bénéficier des services d’un centre de PF. Pour obtenir une contraception, l’accord du mari est souvent exigé aux patientes par le personnel médical.

Les femmes et les jeunes filles ont souvent moins de choix que les hommes. Ceci réduit leur chance de gagner un salaire et de participer pleinement à la vie de leur communauté. Pour cela, il faut assurer une offre de services de santé de qualité, efficace accessible, rentable et mieux sensibiliser les hommes afin de laisser leurs femmes utiliser les services de contraception en vue de la capture du dividende démographique.

 

                                                                         I.F

Améliorer la communication avec les ado/jeunes

La santé sexuelle est un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social associé à la sexualité. Elle ne consiste pas uniquement en l’absence de maladie, de dysfonction ou d’infirmité. La santé sexuelle a besoin d’une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, et la possibilité d’avoir des expériences sexuelles qui apportent du plaisir en toute sécurité et sans contraintes, discrimination ou violence.  Afin d’atteindre et de maintenir la santé sexuelle, les droits sexuels de toutes les personnes doivent être respectés, protégés et assurés. La sexualité est un aspect central de la personne humaine tout au long de la vie et comprend le sexe biologique, l’identité et le rôle sexuels, l’orientation sexuelle, l’érotisme, le plaisir, l’intimité et la reproduction.

La sexualité est vécue sous forme de pensées, de fantasmes, de désirs, de croyances, d’attitudes, de valeurs, de comportements, de pratiques, de rôles et de relations. Alors que la sexualité peut inclure toutes ces dimensions, ces dernières ne sont pas toujours vécues ou exprimées simultanément.
La sexualité est influencée par des facteurs biologiques, psychologiques, sociaux, économiques, politiques, culturels, éthiques, juridiques, historiques, religieux et spirituels.

Très souvent les ados/jeunes, dans leur fougue,  adoptent des attitudes dangereuses en expérimentant certaines pratiques pouvant  les conduire à des grossesses, à des infections sexuellement transmissibles, etc sans détenir toutes les informations sur les risques qu’ils peuvent encourir.

Il est important donc important que les ado/jeunes puissent bénéficier de l’accompagnement des parents pour leur donner plus confiance en eux en brisant le tabou et en communiquant avec eux sur certains délicats.

Et pour que cette communication passe, il faudrait :

Accorder aux ados du temps

Ecouter les ados 

Respecter les avis des ados

Établir le dialogue avec eux

Etre ouvert pour parler de toutes les questions

Encourager la confiance

Partager des expériences

Présenter des excuses 

 

 

l’ESC, une solution

Selon l’EDS Continue 2014, les adolescentes constituent 22 % de l’ensemble des femmes en âge de procréer et contribuent pour 9 % à la fécondité totale des femmes. Ainsi, on constate que près d’un cinquième des jeunes femmes de 15-19 ans (18 %) ont déjà commencé leur vie féconde : 14 % ont déjà eu au moins un enfant et 4 % sont enceintes pour la première fois. Dès l’âge de 17 ans, une jeune fille sur cinq (21 %) a déjà commencé sa vie féconde et, à 18 ans, cette proportion est de 32 % dont la grande majorité (26 %) a déjà eu au moins un enfant.

L’intégration de l’ESC est nécessaire pour réduire les nombreux cas de grossesses 

Au Sénégal, la situation des grossesses en milieu scolaire prend des proportions importantes. Selon une étude réalisée en 2015 par le Groupe pour l’Etude et l’Enseignement de la Population (GEEP) dénommée : »Etude sur les grossesses précoces en milieu scolaire » entre la période 2011-2012, 2012-2013 et 2013-2014 1971 cas de grossesses ont été recensés dans des écoles du cycle moyen et secondaire.

Encore plus loin dans cette étude, il est révélé que les auteurs de ces grossesses sont la plupart du temps des élèves. En effet, 49% des cas sont de l’œuvre des élèves pour 2,02% pour les professeurs.

Face à cette situation, l’intégration de l’Education Sexuelle Complète dans les programmes scolaires en plus d’un paquet d’activités sur la SRAJ peut réduire drastiquement les nombreux cas de grossesses grâce aux leçons sur l’estime de soi, la connaissance de son corps, les moyens de prévention, etc.

http://geep.org/geep/dmdocuments1/grossesses_enmilieu_scolaire.pdf